Alvéole a débuté un nouveau partenariat afin d’offrir un complément novateur à ses services d’apiculture urbaine. En effet, cet ajout cible la collecte de données, l’amélioration de la diversité de la flore locale, ainsi que le développement de l’engagement des locataires. C’est avec APILAB, leur nouveau partenaire se spécialisant dans la recherche scientifique sur les abeilles à miel, que Alvéole peut évaluer la santé des abeilles à miel en déterminant la qualité de l’environnement autour de leurs ruches urbaines. En analysant le pollen, le miel et les abeilles, ils peuvent évaluer la santé de la colonie ainsi que la qualité de la biodiversité dans une zone donnée.
En collaborant avec Alvéole, APILAB constitue aujourd’hui le plus grand réseau au monde de biosurveillance spécialisé sur la santé des abeilles à miel. L’objectif principal derrière ce réseau est de produire et partager mondialement ses connaissances pour ainsi mieux comprendre les causes de mortalité chez les abeilles à miel. Par conséquent, ces données seront non seulement un apport précieux au bagage de connaissances du monde scientifique, mais les clients Alvéole pourront également recevoir une évaluation des impacts sociaux et environnementaux de leur ruche. Ce rapport comprendra des données sur la qualité et la richesse de la diversité végétale locale en plus de recommandations concrètes sur des manières de l’améliorer.
Alvéole a lancé ce complément à son offre de services en apiculture urbaine lors de la Journée mondiale de l’abeille, le 20 mai 2022 dernier. Afin de souligner cette journée importante, Alvéole s’est joint à Meirav Even-Har de QuadReal Property Group et à Benjamin Poirot de APILAB pour discuter de comment les ruchers urbains peuvent avoir un impact positif sur les stratégies de ESG, ainsi que de leur influence sur la diversité de la flore locale.
Pour voir (ou revoir) le webinaire, cliquez sur le lien ci-dessous.
DÉFENDRE LA BIODIVERSITÉ À TRAVERS LES STRATÉGIES ESG
Les investisseurs s’attendent à ce que les entreprises publient leur performance environnementale. Le fait d’avoir une gestion solide en matière de plan stratégique ESG et d’œuvrer à l’amélioration de sa performance est devenu une nécessité pour toute entreprise, le secteur immobilier n’y faisant pas exception. La biodiversité prend de plus en plus d’importance dans la liste de priorités en ESG, au fur et à mesure que se précisent les impacts environnementaux engendrés par les immeubles – c’est dans ce contexte que la collecte de données et leur analyse prennent tout leur sens.
Le Groupe de travail sur les divulgations financières liées à la nature (TNFD) a été créé en 2021 afin de standardiser les façons desquelles les entreprises peuvent mesurer et mettre en rapport les menaces à la vie sauvage et aux écosystèmes. Le but est de soutenir les organismes à migrer des conséquences environnementalement négatives vers des positives en incorporant les risques et opportunités reliés à la nature dans leur planification stratégique, tout comme dans leur gestion de risques et décisions budgétaires.
Tel que cité dans leur rapport 2021 sur les Perspectives de risques environnementaux, il est primordial de considérer la nature comme un facteur à part entière dans la performance financière, et d’accorder à la biodiversité une valeur juste et complète.
« De ne pas réussir à accorder une valeur efficace à la biodiversité est un facteur clé dans l’accélération du taux de pertes. Sans valeur monétaire à considérer, les entreprises peuvent prendre des décisions à court terme qui ne tiennent pas compte des dommages que peuvent causer les investissements à grande échelle dans des secteurs tels que l’agroalimentaire ou les industries extractives. Et les perspectives économiques de la destruction des forêts tropicales pour l’expansion d’une mine seront moins impressionnantes si la licence sociale d’exploitation de l’opérateur part également en fumée. »
– Verisk Maplecroft, dans son rapport 2021 sur les Perspectives de risques environnementaux
LA PERTE DE BIODIVERSITÉ DANS LES CENTRES URBAINS
L’une des plus grandes menaces envers la biodiversité est la croissance soutenue de l’urbanisation partout à travers le monde. Tel qu’expliqué dans Les facteurs environnementaux ayant un impact sur la diversité des abeilles dans les pâturages urbains et en banlieue dans la région de Boulder, au Colorado (de Kearns & Oliveras), la croissance urbaine efface des espèces végétales indigènes pour faire place aux immeubles, au béton ainsi qu’à des parcs à l’apparence plus léchée. Les plantes indigènes sont souvent limitées à des espaces non gérés par l’humain. Les pollinisateurs dépendent de ces végétaux en tant que source de nourriture, et ces petits espaces verts à eux seuls seront insuffisants pour soutenir leurs besoins.
La métamorphose des paysages naturels en lien avec l’urbanisation mène également à une réduction drastique des endroits disponibles où peuvent nicher les espèces d’abeilles. Tel qu’abordé dans Les annales de la société entomologique d’Amérique:
« La fragmentation des habitats urbains peut empêcher leur colonisation par certaines espèces d’abeilles, tandis que la fréquence et l’intensité des perturbations des sites peut limiter la persévérance d’autres espèces sur le long terme (ex. tonte, préparation du sol, développement). Les espèces d’abeilles nichant dans le sol seront ainsi sélectivement exclues avec la venue des sols compacts caractéristiques de plusieurs parcs et jardins urbains. »
LA BIOSURVEILLANCE: UNE SOLUTION PARFAITE
La biosurveillance consiste en l’évaluation de la qualité de l’environnement via les plantes et animaux locaux. Comme les abeilles volent, butinent et s’abreuvent dans un rayon de 5 km autour de leur ruche, elles recueillent toute une foule de données qui font d’elles un parfait indicateur de la qualité de l’environnement qui les entoure.
C’est ce qu’explique Alex McLean, cofondateur de Alvéole:
« Nous avons collaboré avec des scientifiques pour suivre de près le syndrome d’effondrement des colonies ainsi que pour implémenter des procédures aidant à obtenir un taux élevé de survie de nos propres colonies. Nous avons réalisé que toutes les données comptabilisées pour nos ruches d’abeilles à miel pouvaient également être bénéfiques pour tous les pollinisateurs et ainsi avoir un impact positif sur les zones urbaines. »
En analysant le pollen et le miel de chacun de nos projets au fil de la saison, il devient donc possible de surveiller quelles fleurs fleurissent, et à quel moment. Avec cette information, nous sommes en mesure de recommander quels végétaux introduire dans un environnement donné afin d’améliorer sa diversité florale et ainsi soutenir les pollinisateurs. En cumulant les données des abeilles année après année, nous pouvons suivre l’impact des immeubles et des interactions humaines sur la biodiversité locale.
À PROPOS D’APILAB
APILAB est un bureau de recherche international se spécialisant dans la surveillance environnementale via les abeilles à miel. Dans les 10 dernières années, APILAB a développé des méthodes novatrices pour suivre l’état de l’environnement par l’analyse de ruches. L’expertise technique de APILAB se concentre sur l’évaluation de l’impact qu’ont les activités humaines sur l’environnement et la santé des abeilles. En surveillant et en faisant l’évaluation de l’efficacité d’initiatives favorisant la biodiversité à l’échelle locale, ils sont en mesure de colliger des données scientifiques afin de mieux comprendre la mortalité des abeilles. Ce réseau est à l’origine de plusieurs articles scientifiques sur ce sujet, incluant une étude ciblant l’impact des résidus de combustion sur la santé des abeilles.
APILAB est également membre de 1% for the Planet.