Au fil des années, nous avons pu constater que lorsque les entreprises songent à devenir plus écoresponsables, elles croient souvent devoir absolument se lancer dans de gros projets – ce qui, avouons-le, peut être plutôt intimidant. Mais en réalité, toutes sortes de petites initiatives peuvent vous aider à créer des écosystèmes plus sains. Voir petit au départ peut être un des moyens les plus efficaces de prendre votre élan avant de plonger dans des projets de développement durable plus ambitieux! Donc, pour vous motiver et vous inspirer, nous avons rencontré quatre équipes qui ont toutes adopté une approche unique de l’écoresponsabilité. Espérons qu’elles vous donneront envie de vous impliquer vous aussi!

  • 1er cas : Comment la Ville de Brampton a changé les choses en laissant le gazon tranquille

    Alors qu’elle cherchait une façon de fusionner les initiatives urbaines et rurales dans son plan directeur en matière d’environnement, la Ville de Brampton a vu en les pollinisateurs une belle opportunité d’agir. Après tout, ce sont eux qui font le lien ultime entre nos fleurs et notre nourriture! L’équipe s’est donc penchée sur des façons d’améliorer leur habitat naturel.

     

    La solution : ne plus toucher au gazon

    En 2018, la Ville a lancé l’initiative Don’t mow, let it grow (ne tondez pas le gazon, laissez-le pousser) en repérant certains endroits stratégiques qui seraient plutôt naturalisés où on cesserait de tondre le gazon. Et la science appuie cette stratégie. À l’été 2019, une étude conjointe menée par quatre chercheurs des grandes universités de Montréal a trouvé la preuve tangible que les gazons tondus sont tout simplement inefficaces, car ils distribuent moins efficacement la chaleur, ils éliminent des espèces essentielles pour l’écosystème en général (dont des espèces de pollinisateurs) et ils exigent des quantités démesurées d’eau.

    Au tout début du projet, la Ville a fait équipe avec les autorités et le personnel de conservation pour déterminer quels types de végétaux locaux pourraient pousser et à quels endroits, puis a procédé à leur plantation stratégique sur sept sites couvrant un peu plus de six hectares.

    En misant sur des accroche-porte et des dépliants, la Ville de Brampton a pu sensibiliser les citoyens et leur transmettre toute l’information importante concernant son projet, ce qui a préparé le terrain pour ses plans de 2020 visant le réaménagement de sept autres sites couvrant six hectares.

     

    Leçon apprise

    « Optez pour un projet pilote. Commencez à petite échelle. Assurez-vous de fournir de l’information au public. Réfléchissez à ce que vous répondrez aux personnes qui pourraient s’opposer à votre projet. Communiquez l’information dès le début du projet. Communiquez-la même avant. Et plantez des végétaux! Ne vous contentez pas d’arrêter de tondre le gazon. »

    Michael Hoy, superviseur, Planification environnementale, Ville de Brampton

  • 2e cas : Comment la Ville de Dorval a fait du pouce sur des initiatives existantes

    Lorsque David Le Brasseur de la Ville de Dorval a fait appel à nous, il avait une mission bien précise en tête : faire de son mieux pour aider les abeilles. Ensemble, nous avons commencé à explorer quelles petites actions pourraient avoir de grands effets, comme tout d’abord retarder toute tonte de gazon jusqu’à la dernière floraison des pissenlits, puis d’installer ensuite des ruches dans ce tout nouvel habitat savoureux.

    La solution : créer des jardins communautaires florissants à proximité

    Il s’avère que la ville de Dorval offrait déjà des emplacements de choix pour que ses nouvelles citoyennes ailées puissent butiner: des jardins communautaires ultra diversifiés conçus pour attirer les pollinisateurs. La Ville a même planté plus d’arbres fruitiers, de plants de petits fruits et d’arbres, tout spécialement pour ses abeilles.

    Pour encourager les personnes à s’impliquer et pour répondre d’emblée à toute préoccupation, Dorval a invité la communauté à participer aux ateliers Alvéole, permettant à tous d’interagir avec les abeilles. Ce que la Ville espère? Qu’en sensibilisant ses citoyens aux abeilles et aux écosystèmes, ils ramènent leur tout nouvel intérêt à la maison.

    Leçon apprise

    « Essayez une approche tout en douceur et contentez-vous d’encourager les personnes à venir voir les abeilles. N’oubliez pas de vous concentrer aussi sur l’éducation : des enfants ont assisté à deux des ateliers, et c’était super! »

    – David Le Brasseur, animateur, Loisirs et culture, Ville de Dorval

  • 3e cas : Comment Air Transat a planté un buffet pour abeilles

    Air Transat n’est pas étrangère aux initiatives écoresponsables. En fait, elle a commencé à s’investir dans le développement durable il y a plus de dix ans en recouvrant progressivement son terrain de trèfle, de fleurs, de bacs de fleurs et d’arbustes. Donc, quand l’entreprise a fait appel à nous en 2017, elle avait amplement de nourriture à offrir à ses nouvelles résidentes.

    La solution : planter une délicieuse variété de trèfle et de végétaux qui attirent les pollinisateurs

    Pour rendre son terrain encore plus attrayant, Air Transat a planté d’innombrables nouvelles espèces et a procédé à trois plantations consécutives de trèfle: elle n’a donc plus de gazon à arroser!

    L’entreprise a également inclus un volet social dans son initiative en faisant équipe avec l’Accueil Bonneau, un important organisme à but non lucratif qui vient en aide aux sans-abris de la région. En prenant soin de ses abeilles ensemble, cela a solidement ancré le projet dans la communauté et l’a aussi rendu plus ludique pour tous! Et il y a de quoi être fier : le projet compte maintenant 18 ruches qui hébergent un million d’abeilles.

    Leçon apprise

    « Je crois qu’il est important d’avoir un volet social. (…) Nous vendons de 500 à 700 pots par année et tous les profits vont à l’Accueil Bonneau – même les membres de la direction se sont joints au projet. Donc oui, nous travaillons pour l’environnement, mais aussi pour les humains! C’est un deux pour un! »

    – Geneviève Dubé, conseillère, Systèmes et services environnementaux, Air Transat

  • 4e cas : Comment Morguard a intensifié ses initiatives... Et son impact

    Toujours à la recherche de façons d’avoir un impact positif sur les communautés, Morguard sait exactement comment exploiter sa force, c’est-à-dire sa capacité à mettre des initiatives en œuvre dans plusieurs propriétés.

    La solution : la campagne « Désolés pour les mauvaises herbes, nous nourrissons les abeilles »

    En partenariat avec Alvéole, l’équipe de Morguard a installé 12 ruches dans ses établissements à l’échelle canadienne. Or, ce n’était que le début! Elle a ensuite amorcé une campagne de sensibilisation en invitant les personnes à participer à des ateliers, en commanditant une murale réalisée par des artistes à Saskatoon afin de créer une œuvre d’art qui illustre le rôle des abeilles dans la production alimentaire, mais aussi en lançant une campagne de marketing percutante intitulée « Désolés pour les mauvaises herbes, nous nourrissons les abeilles ». Cette année, l’entreprise suit l’exemple d’Air Transat en intégrant un volet social où elle vend son miel et fait don de tous les profits à l’Hôpital civique de Brampton.

    Leçon apprise

    « Encouragez les personnes à s’impliquer! Après notre première récolte de l’automne dernier, nous avons partagé le miel et notre expérience avec les locataires et les membres du personnel, qui ont réagi de manière extrêmement positive. Nous avons reçu de nombreuses questions et d’excellents commentaires. Tous ont adoré le miel et voulaient en savoir plus au sujet du programme. »

    – Jill Smith, directrice régionale, Morguard Properties

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